« Je souhaite que notre Fondation participe avec humilité mais efficacité à améliorer l’accès aux soins des populations les plus défavorisées, en veillant à accompagner les acteurs de santé, notamment dans les zones francophones des pays du Sud » – Pierre Fabre
Quelles sont les actions de la Fondation Pierre Fabre ?
Reconnue d’utilité publique depuis sa création en 1999, la Fondation Pierre Fabre a plusieurs axes d’intervention :
- la formation des professionnels et professionnelles de santé ;
- la lutte contre la drépanocytose ;
- l’accès aux soins des populations vulnérables ;
- la dermatologie ;
- la e-santé.
Sur chacun de ces axes, la Fondation a différents objectifs. Pour l’axe d’intervention « e-santé », la Fondation vise :
- la création et le développement de filières de formation professionnelle ;
- l’accompagnement à la structuration et la mise en œuvre de stratégies nationales pour le développement de la santé digitale ;
- l’opérationnalisation et le développement de programmes de télé-expertise ;
- la capitalisation sur les expériences et expertises, le partage de ressources pour des pratiques basées sur les preuves.
Dans quelles régions du monde la Fondation Pierre Fabre intervient-elle ?
La Fondation intervient partout dans le monde, mais son travail se concentre sur les pays d’Afrique centrale, d’Afrique australe, d’Afrique de l’Ouest et d’Asie du Sud-Est. Le Liban et Haïti sont également des pays où la Fondation intervient.
Pour opérationnaliser son action, elle a noué de nombreux partenariats avec les acteurs locaux des pays dans lesquels elle intervient : scientifiques, médecins, universitaires, étudiants et étudiantes, experts et expertes, responsables associatifs, bénévoles, porteurs de projets, responsables de programmes, etc.
Et dans le domaine de la e-santé ?
La Fondation intervient au travers de quatre grandes thématiques.
La formation
Problématique : la mise en œuvre de projets d’ampleur en santé numérique se heurte au manque de ressources humaines formées à différents niveaux (professionnels et professionnelles de santé, décideurs et décideuses, techniciens et techniciennes, etc.) En parallèle, les soignants et soignantes exerçant dans des structures de santé périphériques sont souvent exclus des programmes de formation nationaux, alors même que les technologies de l’information et de la communication (Tic) ont le pouvoir de faciliter la formation continue des professionnels et professionnelles de santé, jusqu’au dernier kilomètre.
Solution : la Fondation Pierre Fabre soutient des programmes de formation à la santé numérique, pour acculturer les professionnels et professionnelles de santé, et les décideurs et décideuses, à ce sujet d’intérêt majeur, ainsi que des programmes de formation à la santé par le numérique, pour renforcer les compétences des soignants et soignantes à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
Le soutien à l’opérationnalisation de politiques nationales pour le développement de la santé digitale
Problématique : en 2020, 34 États membres de la région Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avaient élaboré des stratégies de santé digitale, et seuls 12 les avaient effectivement mises en œuvre. Dans sa stratégie pour la région africaine, l’OMS souligne le manque d’institutionnalisation de la santé numérique, l’inadéquation actuelle des normes, des financements étatiques insuffisants et une promotion limitée de la santé numérique dans les États membres.
Solution : la Fondation Pierre Fabre a établi un partenariat avec le Togo pour appuyer les autorités sanitaires dans la définition d’une stratégie nationale et son opérationnalisation.
La télé-expertise
Problématique : en Afrique subsaharienne, on trouve 0,2 médecin (Banque mondiale, 2017) et un infirmier ou une infirmière et/ou sage-femme pour 1 000 habitants. Le seuil recommandé par l’OMS est de 4,45. Pour certaines spécialités, l’écart est encore plus important : le nombre de dermatologues par million d’habitants oscille entre 1 pour 285 000 (Mauritanie) et 1 pour 3 700 000 (République démocratique du Congo) dans 12 pays de l’Afrique subsaharienne francophone. Ces spécialistes sont principalement basés dans les capitales, renforçant les difficultés d’accès à des soins de qualité en zones rurales.
Solution : la télémédecine (téléconsultation et télé-expertise) permet de faciliter l’accès à une expertise médicale dans des zones rurales enclavées. La Fondation Pierre Fabre a développé dans ce cadre une approche globale : les agents et agentes de santé (médecins et infirmiers/infirmières) des centres de santé périphériques sont formés au diagnostic et à la prise en charge des dermatoses les plus courantes, ainsi qu’à la prise d’images en dermatologie et à l’utilisation d’une plateforme de télé-expertise pour le diagnostic et l’appui à la prise en charge des cas complexes par les dermatologues du pays. Cette approche est en cours de réplication à d’autres spécialités médicales.
La capitalisation et le partage
Problématique : l’absence de structuration conduit à un développement en silos de la santé numérique, où les pilotes se répètent, menés par des opérateurs différents, et sans nécessairement de visibilité à l’échelle internationale sur les facteurs de succès ou d’échec des projets.
Solution : c’est justement pour répondre à ces problématiques que la Fondation a créé l’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud !