Mise en place d’un système de surveillance syndromique national
Mettre en place un système de surveillance syndromique des maladies infectieuses
Date de démarrage du projet : 10/02/2018
Dernière mise à jour : 16/03/2022
Pays de déploiement : Gabon
Quel est le problème que permet de résoudre le projet ?
Le problème à résoudre: La détection de tout événement attendu ou inattendu en temps quasi-réel.
Description détaillée du projet
Les maladies infectieuses constituent une des principales causes de mortalité et de morbidité en Afrique subsaharienne, et l’un des principaux obstacles à la réalisation du programme mondial d’action sanitaire (WHO, 2010a). Elles représentent 20 % des causes de mortalité dans tous les groupes d’âge et 50 % de la mortalité infantile. Parmi les maladies infectieuses qui sévissent en Afrique subsaharienne, le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme sont les principales. Leur prévalence est la plus élevée. D’autres maladies infectieuses, telles que les infections respiratoires, les maladies diarrhéiques et les infections néonatales augmentent la mortalité globale, et touchent plus particulièrement les enfants de moins de 5 ans. Les filarioses et parasitoses intestinales vont, quant à elles, augmenter la morbidité générale des populations. L’espérance de vie est faible, moins d’une personne sur cinq vivant jusqu’à l’âge de 70ans, alors que dans les pays à revenu élevé, plus des 2/3 de la population vit au-delà. Les systèmes de santé souvent jeunes et déstructurés, disposant de peu de ressources humaines, matérielles et financières, ont du mal à faire face à cette problématique sanitaire. A ces problèmes s’ajoutent celui des épidémies régulières, dont certaines à fort taux de létalité.
L’éradication des maladies infectieuses en Afrique se heurte régulièrement aux difficultés propres au continent. Aussi, des politiques de contrôle de ces maladies ont été mises en œuvre avec l’appui technique de l’OMS, à travers l’instauration de programmes spécifiques par les Etats. Le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose bénéficient d’un effort supplémentaire de financement spécifique, dans le cadre du « Fond Mondial », ou d’autres initiatives telle que les «Objectifs du Millénaire pour le Développement». Cependant, pour assurer le suivi et l’évaluation des programmes de lutte contre les maladies endémiques, une bonne connaissance de leur fréquence, distribution et des facteurs de risque est nécessaire. Or, ces données ne sont pas toujours disponibles dans la majorité des pays africains. Elles sont souvent obtenues lors d’enquêtes épidémiologiques ponctuelles et incomplètes, qui ne reflètent pas la réalité de l’ampleur du problème sanitaire qu’elles posent. Le paludisme fait partie des maladies prioritaires. Des études ont montré que le Gabon est un pays d’hyper endémicité palustre avec transmission pérenne (Richard-Lenoble et al., 1987 ; Wildling et al., 1995 ; Merlin et al., 1990 ; Maghendji-Ndzondo et al., 2016). La baisse de plus de 50% des cas confirmés, des admissions ou décès liés au paludisme a été constatée, dans plusieurs pays d’Afrique (D’Acremont et al., 2010 ; Okiro et al., 2007). Au Gabon, une étude a montré une baisse de l’incidence du paludisme de 45% en 2000 à 15% en 2008 à Libreville (Bouyou-Akotet et al., 2009).
Système actuellement utilisé : Au Gabon, le système de surveillance utilisé est la surveillance intégrée de la maladie et la riposte (SIMR). L’objectif général du SIMR est de fournir à temps des bases rationnelles devant servir aux prises de décisions et au choix des interventions de santé publique pour une lutte efficace contre les maladies transmissibles. Ce système a plusieurs limites : le Gabon dispose d’un réseau de surveillance des maladies à potentiel épidémique fonctionnel, intégrant les départements et les régions sanitaires. Les fièvres hémorragiques virales, le chikungunya et la dengue font désormais partie des maladies à déclaration obligatoire. Les données de la surveillance sont transmises à une coordination centrale pour analyses et actions. Les échantillons des cas suspects sont transmis au CIRMF qui joue le rôle de laboratoire de référence. Néanmoins en utilisant le SIMR, on estime que plus de la moitié des données disponibles ne sont pas collectées, et que plus de la moitié des données potentiellement collectées ne sont pas transmises au niveau central expliquant ainsi la lenteur de la réactivité de ce système.
Il s’agit donc de proposer une alternative plus efficiente, facile à mettre en place et moins onéreuse. Ainsi, la surveillance syndromique consitue la collecte ou le suivi des indicateurs épidémiologiques en temps réel, afin de détecter des évènements (in)habituels plus tôt que dans le précédent système. Cette surveillance fait appel à l’utilisation des outils de production, transmission, gestion et partage d’informations numérisées au bénéfice des pratiques médicales et médico-sociales. Actuellement, il n’existe aucun réseau de surveillance syndromique et d’échanges de données épidémiologiques national qui pourrait se développer à travers une interconnexion des réseaux existants, afin de mettre en place une veille syndromique. L’initiative consiste à mettre en œuvre ce système, en utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC).
Objectifs spécifiques :
Renforcer la prévention et favoriser la médecine prédictive
Analyser l’impact de la variabilité actuelle des maladies infectieuses à potentiel épidémique
Développer de nouvelles stratégies de surveillance (en e-santé)
Proposer la création d’une base de données nationale de surveillance syndromique
Proposer une amélioration de la surveillance épidémiologique par l’interconnexion des dispositifs existants
Quelle est la plus value du projet ?
Grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), la solution proposée permet une transmission des données épidémiologiques collectées en temps quasi-réel, en alternative au système de surveillance standard.
5 348
Nombre de bénéficiaires depuis le lancement
17 Équivalent(s) plein-temps
6 Employés
10 Bénévoles
9 Prestataires
5 348
Nombre de bénéficiaires depuis le lancement
Public ciblé
- Professionnels et structures de santé (hôpitaux, centres et postes de santé, réseaux de santé, ...)
- Personnes malades
- Famille/Entourage des patients
Objectifs du projet
- Diminution de la mortalité
- Diminution de la morbidité
- Diminution de la souffrance
- Amélioration de la prise en charge
Matériels utilisés
- Téléphone portable / mobile
- Smartphone
- Tablette
- Ordinateur
- Autres
Technologies utilisées
- Télécommunication mobile (sans connexion des données)
- Internet
- Géolocalisation
- Application mobile (Android, iOS, Windows Phone, HTML5, ...)
Utilisation hors ligne
Oui
Open source
Oui
Open data
Oui
Évaluation indépendante
Non
À propos du porteur
Centre International de Recherches Médicales de Franceville
Le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) a pour missions :
de développer des actions de recherche d’intérêt national pour le Gabon, et international pour l’Afrique Centrale
de mener des programmes dans le cadre de la coopération internationale
d’accueillir sur son site de Franceville des étudiants et des chercheurs pour la formation à la recherche
Secteur : Académiques (Universités, Laboratoires de recherche, ...)
Pays d'origine : Gabon
Contact : Site du porteur Site internet du projet
Partenaires
-
Ministère de la Santé
Sanitaire (Professionnels et structures de santé)
-
Université des Sciences de la Santé
Académiques (Universités, Laboratoires de recherche, ...)
-
Hopitaux et centre de santé
Sanitaire (Professionnels et structures de santé)