Smartphone Tele-Dermatology Service

La Mongolie a une vaste superficie de 1,5 million de km², pour seulement trois millions d’habitants. La moitié de la population a un accès très limité aux services médicaux spécialisés, tels que la dermatologie, en raison du faible revenu familial et de l’éloignement des installations médicales. En Mongolie, la distance moyenne entre les établissements médicaux spécialisés est de 200 km. Il y a 330 villages dans 21 provinces qui ne disposent que de deux ou trois médecins de famille.

Dernière mise à jour en septembre 2023 

Le département de Dermatologie de l’Université a créé DERMA, un serveur web et une application dédiés à la télé-expertise. Dans le cadre de cette initiative, chaque médecin de famille a reçu un smartphone équipé de l’application DERMA. Le médecin peut transmettre des informations sur les affections cutannées de son patient au moyen d’un questionnaire « pas à pas » sur son smartphone. Dans les 24 heures, le dermatologue peut renvoyer le diagnostic, la méthode de traitement et des recommandations au médecin du village. Tous les messages du dermatologue sont accessibles sur le smartphone du médecin du village. Ce service vise à améliorer le diagnostic et le traitement des affections dermatologiques dans les régions éloignées et à réduire le coût et la durée d’attente pour le patient.

La mise en place de ce service permet aux communautés des régions éloignées d’avoir accès à un service de dermatologie spécialisé. Ce service couvre les régions les plus reculées de Mongolie.

Lors de la crise covid-19 et les confinements sévères qu’a connue la Mongolie, l’application a été d’une grande utilité pour le diagnostique de dermatoses et le suivi des patients. Après la crise, cet engouement s’est peu à peu amenuisé. En 2023, le projet fait face à de nouveaux défis, notamment au manque de soutien de la part des autorités nationales et à la rotation des professionnels de santé dans les zones reculées du pays et par conséquent à leur formation. Dû à l’étendue du pays et au manque d’infrastructure routière, se rendre dans les zones du projet pour un cycle de foration prend 5 à 6 mois. Néanmoins, le projet continue et une nouvelle candidature a de nouveau été soumise à l’ODESS pour répondre à ces défis.